Le silo
Depuis 1937, le silo faisait partie du paysage de LOIVRE.
L’agriculture constituait une part importante de l’activité de Loivre en 1914. Le répertoire des fonds des dommages de guerre consécutifs à la première guerre mondiale mentionne 17 cultivateurs, dont 3 femmes ( sans doute des veuves). Certains ne revinrent pas au village en 1918, d’autres ne furent pas remplacés quand ils partirent en retraite.
En 1945, il restait une douzaine d’exploitations, 9 en 1999, 7 en 2000. Leur taille varie de 30 à 200 ha (moyenne 80). Les terres agricoles avaient beaucoup souffert de la guerre 1914-1918 : appauvrissement des sols, munitions enfouies, terrain bouleversé. Il fallut dix ans (avec l’intervention d’entreprises spécialisées) pour qu’elles redeviennent exploitables.
Parfois un attelage tombait dans une sape et en 1995 l’explosion d’une munition a fait une victime. Quelques déboisements ont augmenté la superficie des terres cultivables. Les types de culture sont restés assez stables : céréales, betteraves, luzerne pour l’essentiel.
Mais, avec la disparition du cheptel (d’abord les chevaux, remplacés progressivement par les tracteurs à partir de 1940, puis les vaches), la luzerne partit à l’usine de déshydratation, et la betterave à sucre à la sucrerie. Il y a eu des essais de maïs entre 1968 et 1985. Le tabac démarra en 1973 et occupe aujourd’hui 15 ha.
Quelques parcelles de pavot œillette (cf photo) et de colza constituent, lors de la floraison, de magnifiques taches de couleur. La mécanisation a débuté un peu avant 1940. En 1955, il y avait en moyenne 2 tracteurs par exploitation.
L’entre-deux-guerres vit la fin du battage traditionnel, assuré par une entreprise qui s’installait pendant 8 à 10 jours dans le village avec une grosse machine. La première moissonneuse particulière fut acquise en 1947 ; vers 1970, il y en avait à peu près une par exploitation. Il n’en reste que 4 aujourd’hui achetées à plusieurs, vu leur prix.
En 2021, VIVECIA a cessé son activité et a pris en charge la démolition et la décontamination du site. Le terrain appartenant à VNF (Voies Navigables de France), celle-ci a signé un marché pour sécuriser le site.
L’équipe municipale travaille, en collaboration avec la VNF, sur le devenir de ce magnifique endroit.