LOIVRE BALADE EN 1900
L’ÉGLISE
L’ÉGLISE AVANT 1914
La paroisse de Loivre faisait partie du doyenné d’Hermonville. L’archevêque de Reims et le grand archidiacre présentaient alternativement à la cure.
Elle avait été commencée au XIIème siècle sur les restes d’un édifice roman, et rebatie en grande partie au XVIIIème siècle. Les procès verbaux de visites du XVIIIe nous fournissent quelques renseignements sur son état ancien.
En 1722, elle était en bon état et n’avait besoin d’aucune réparation. Même constatation en 1724 et en 1738. « L’église de Loivre est exactement assez grande pour contenir les paroissiens », nous dit la réponse au questionnaire de 1774.
La Rue du Bac correspond actuellement à la rue Henry Martin.
L’église, avant 14-18, était située sur notre actuelle place Charles De Gaulle communément appelée aujourd’hui « le Champ Vert »
En 1771, des réparations avaient été faites à l’église et au presbytère. Le devis estimatif se montait à 1939 livres. Il existe un procès verbal de la visite des ouvrages, faite en 1772 par Harault de Sorbée, sous-ingénieur du département de Reims.
L’église a été refaite presque à neuf en 1823 et bénie cette même année par monseigneur de Rouville, coadjuteur de l’archevêque de Reims (renseignements fournis par l’archevêché de Reims en 1844).
En 1808, l’église était encore recouverte de paille.
Dessins de l’église réalisés par des Allemands.
Photographie prise à l’époque à l’angle actuel de la rue du Général Leclerc et de la Rue Jean XXIII. Le passage avec les marches correspondrait vraissemblablement à la petite voie située dans le prolongement de l’allée Jean XXIII allant rue Henry Martin, actuellement obstruée par des bacs
à fleurs.
A gauche du groupe de personnages, la rue du Bac et à droite, la rue de la Cave aux Champs.
Photographies de l’intérieur de l’église.
Petite, 24m de long sur 14m de large, elle avait peu d’intérêt au point de vue artistique et archéologique, mais était riche en décorations intérieures.
Le choeur est étroit et voûté, la nef suffisamment longue et lambrissée. Il y a trois autels, l’autel majeur sous l’invocation de saint Rémi, patron de la paroisse, un autre sous l’invocation de la Sainte Vierge, et le troisième sous celle de saint Eloi.
Il y a une sacristie faisant corps avec l’église et entretenue par les décimateurs. Le clocher principal qui mesurait 9 m de haut avec la flèche, contenait trois cloches avant la Révolution et deux à la veille de la guerre. Celles-ci furent fondues en 1824 et bénies alors par Jean-Rémi Gaillot, curée de Loivre. La plus grosse avait eu pour parrain Joseph Brodier et pour marraine Catherine Brodier, l’autre pour parrain Antoine Pluche, fils de Jean Pluche, et pour marraine Marie-Joséphine Brodier.
L’ÉGLISE après 1914
Placée pendant toutes les années de la guerre sur la ligne de combat et sous le feu du fort de Brimont, l’église a été complètement anéantie et ses fondations n’ont pu être réutilisées.
Avant sa reconstruction, il y eut premièrement une chapelle en bois. Ce baraquement est désaffecté en 1927 pour tenir lieu à la commune de salle de répétitions et de salle des fêtes.
Inauguration des cloches
Le conseil Municipal, en date du 28/07/22, désigne Mrs Rouillard et Rafine, architectes à Reims, pour la réalisation de plans et la direction des travaux de reconstruction de l’église.
Elle est donc édifiée sur un autre emplacement, où seuls les trois clochers et sa façade ont une certaine ressemblance avec l’ancien édifice.
En 1928 l’église est électrifiée.
En 1935, le conseil décide d’améliorer la place de l’église par un entourage extérieur aux arbres, la création de pelouse et la pose de plusieurs bancs.
En 1964, la place de l’église prend, par décision du Conseil Municipal, le nom de « Place de M. L’Abbé Jacquemart » (curé de Loivre de 1920 à 1951 : homme de grand cœur, humaniste, esprit distingué, et grand patriote).